Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Petit billet du 15 avril

    1erMercredi de Pâques – octave 15 avril

    Chers amis,

    Chers frères et sœurs,

    Durant cette semaine de l’octave pascale, nous réécoutons des récits de résurrection qui nous montrent tous que Jésus surprend ceux qu’Il rencontre. Vous vous rappelez peut-être d’une phrase dite un jour par Jean-Baptiste au sujet de Jésus : « Au milieu de vous se tient Celui que vous ne connaissez pas » (Jean 1, 26). Au fur et à mesure que nous lisons la vie de Jésus dans la Bible, mais aussi, que nous Le prions, nous sommes surpris par la façon parfois très simple et surtout très inattendue par laquelle Il nous parle et nous fait signe. Le tout, c’est de savoir Le reconnaître.

    D’une façon générale, mais plus particulièrement en cette période d’épidémie, nous faisons par moment l’expérience de déceptions, de fragilitéset de découragement. Parfois, nous ressemblons à ces deux disciples qui quittent Jérusalem et qui pourtant savaient tout de Jésus :

    • Ses origines, le fait qu’il soit un prophète puissant en actes et en paroles
    • Un homme qui a prêché, fait des miracles et qui est mort de façon odieuse,
    • Des femmes ont retrouvé son tombeau vide, cela a même été vérifié par les disciples et un messager du ciel est venu confirmer leur dire : Jésus est vivant

    En clair, ces deux hommes viennent de réciter le « crédo » par cœur avec les éléments indispensables de la foi chrétienne. Mais, il leur manque quelque chose pour que leurs cœurs deviennent brûlants. Il leur manque la foi.

    La pédagogie de Jésus avec les disciples d’Emmaüs vaut pour tous les temps : il nous faut accepter de commencer par faire le point sur les motifs de nos abattements. Il ne s’agit pas de ressasser notre malheur, mais de le partager avec celui ou celle qui chemine avec nous, car Jésus est présent dans le frère ou dans la sœur qui nous accueille et nous écoute en son nom.

    Frères et sœurs, avons-nous déjà pensé à remercier le Seigneur pour toutes les personnes qui, depuis que nous sommes en confinement, ont pris de nos nouvelles d’une façon ou d’une autre ou bien nous ont fait une petite surprise ? Prenons le temps de le faire dans notre cœur.

    « Merci Seigneur, pour cette personne qui a rompu ma solitude, pris de mes nouvelles. Merci pour son écoute, pour ce que j’ai pu lui dire et qui m’a apaisé ». 

    C’est une fois que les disciples ont pu exprimer ce qui leur pesait, qu’ils sont réceptifs à la catéchèse que Jésus veut leur donnersur Celui qu’ils ne connaissaient pas encore, comme le disait déjà Jean-Baptiste(Jean 1, 26).Arrivé au but, Jésus fait semblant d’aller plus loin, mais les deux hommes le retiennent car dans leur cœur quelque chose a changé depuis qu’ils se sont mis à l’écouter. Cet étranger a soufflé sur les braises de leur espérance endormie. Voilà qu’au moment où Jésus « prend le pain,prononce la bénédiction,le rompt et le leur donne, leurs yeux s’ouvrent, et ils le reconnaissent,mais il disparait à leurs regards ».

    Nous pouvons lire ce passage en faisant le parallèle avec ce qui se passe à la messe.

    • Au début, je viens, comme les pèlerins d’Emmaüs avec ma tête pleine de soucis, mes problèmes, mes difficultéset je me laisse rencontrer sur ma route humaine par Jésus. Jésus est là et Il vient vers moi.
    • Puis, il va y avoir ce dialogue qu’on appelle la liturgie de la Parole où comme dans le récit biblique, Dieu parle à l’hommeà travers les lecturesetl’assemblée parle à Dieupar les chants, les prières et les oraisons du prêtre.
    • Ensuite cette liturgie de la Parole, comme dans l’évangile de ce jour, conduit au sacrement, à l’Eucharistie, à la rencontre personnelle.
    • Ce sommet, cette apothéose est suivie d’un envoi en mission où je retourne vers mes frères pour leur dire la présence de Jésus. Il est vivant !Il est ressuscité !C’est la phrase finale prononcée par le diacre à la fin de nos liturgies : « Allez dans la paix du Christ».

    En nous préparant à la Pentecôte, nous pouvons prier : « SeigneurEsprit-Saint donne-moi la grâce de reconnaître les passagesde Dieu dans ma vie. Donne-moi de Le reconnaître même si je n’ai pas la possibilité de vivre l’Eucharistie aujourd’hui. Avec ton aide, que ma vie soit Eucharistique ».

    • Nous T'avons reconnu Seigneur, à la fraction du pain.

    Notre cœur est tout brûlant quand nous venons jusqu'à Toi,

    Fortifie notre foi, ô Christ, en cette communion,

    Fais de nous, un seul corps, uni, en un seul Esprit!

    4) Par l'Esprit, apprends-nous, Seigneur, à contempler Ton corps.

    Tu es là, vraiment présent en Ta sainte Eucharistie.Tu Te livres en nos mains, Ô Christ,

    en cette communion, mon Seigneur et mon Dieu, Jésus ma vie et ma joie.

    https://www.youtube.com/watch?v=nJ4l82d__XE&list=RDnJ4l82d__XE&start_radio=1

  • Petit billet du mardi 14 avril

    1er mardi de Pâques – octave pascale - 14 avril

    Chers frères et sœurs,

    Chers amis,

    Nous nous retrouvons à nouveau pour cheminer vers la Pentecôte et nous préparer à recevoir ou renouveler en nous le don de l’Esprit Saint. Vous êtes nombreux à connaitre le cantique:

    Viens Esprit de sainteté, viens, Esprit de lumière

    Viens, Esprit de feu,viens, nous embraser.

     

    C’est la strophe n° 4 sur laquelle je voudrais m’attarder un peu en lien avec le récit d’apparition que l’Eglise nous propose aujourd’hui (Jean 20, 11-18).

     

    1. Fais-nous reconnaître l'amour du Père, et révèle-nous la face du Christ.

     

    C’est strictement la suite de ce que nous avons entendu le jour de Pâques (Jean 20, 1-10), quand Marie-Madeleine se rend au tombeau de bon matin, découvre qu’il est vide, puis appelle Pierre et Jean. Lorsque les deux disciples après avoir constaté la disparition du corps s’en vont, Marie-Madeleine reste seule. Et ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle s’autorise à regarder, elle-aussi, dans le tombeau. Contrairement à ce qu’elle pensait, il n’est pas vide : « Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus ».Cette position des anges n’est pas dû au hasard.

    Dans le livre de l’Exode au chapitre 25, v. 18, il est dit que dans le Saint des saints, il y avait le propitiatoire : une Plaque d'or pur, ornée de deux chérubins se faisant face. Cette plaque recouvrait l'Arche d'alliance et elle symbolisait le siège de la présence et du pardon de Dieu.Ces deux chérubins se faisant face, on les retrouve dans certaines de nos églises, l’un à droite et l’autre à gauche du tabernacle, comme sur l’ancienMaître-autel deMasevaux, avant l’incendie.

    Dans le passage de st Jean 20, v. 11-18, nous pouvons retenir 5 moments que j’empreinte ici à Olivier BELLEIL, diacre permanent dans la Cté du Verbe de Vie :

    1. Le premier c’est celui de l’abattement, la désolation de Marie-Madeleine se tenant près du tombeau, toute en pleurs. Et l’accent est mis sur le mot : pleurs, en pleurant, « Pourquoi pleures-tu? ». Bien des fois, nous ressemblons à Marie-Madeleine, dans nos périodes de découragement, d’abattement et de pleurs.
    2. Marie-Madeleine cherche un corps inanimé qu’elle imagine avoir été volé. Or, elle n’est plus dans un cimetière à proprement parlé, car à côté d’elle, il y a une présence : la présence de Jésus, mais pour l’instant, elle l’ignore. Elle est comme le patriarche Jacob qui s’exclame : « Dieu est là et moi, je ne le savais pas» (Genèse 28, 16). Elle aperçoit Jésus, mais elle ne sait pas que c’est lui. C’estce qui peut nous arriver dans notre vie ; Jésus est là près de nous, mais nous l’ignorons, nous ne reconnaissons pas sa présence.
    3. Olivier BELLEIL explique que, ce qui va permettre cette reconnaissance, c’est quand Jésus l’appelle par son prénom : « Marie» et elle de lui répondre : « Rabbouni », c’est à dire « maître ». Dans la Bible, le nom c’est l’identité, c’est le moi profond. Ceux et celles qui ont déjà fait une rencontre personnelle avec Dieu, savent expliquer qu’à ce moment-là, ils se sont sentis aimés pour ce qu’ils étaient. Je vous invite à écouter sur internet le récit de conversion de Nathalie SARACCO ou à acheter son livre qui s’intitule : « Pour ses beaux yeux ». Que ce soit une expérience de mort imminente, une conversion, un retour à Dieu, une effusion de l’Esprit, à un moment de sa vie, la personne se sent comme appelée, regardée, reconnue, nommée par Jésus. C’est une expérience si forte qu’elle change tout. Je ne suis plus simplement chrétien, mais je suis quelqu’un dont le nom est gravé dans le cœur de Jésus.
    4. La mission : « Va dire à mes frères, je monte vers mon Dieu et votre Dieu, mon Père et votre Père». Nous pourrions la résumer avec la dernière strophe (la 6e) du cantique « Viens Esprit de sainteté » :

    Témoin véridique, Tu nous entraînes à proclamer : Christ est ressuscité !

     

    1. Marie-Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur» et elle raconte ce qu’Il lui a dit. Dans notre vie aussi, Jésus se manifeste.

     

    Dans notrequotidien, dans les circonstances, dans les évènements préparés par Dieu,Jésus fait pour nous de belles choses, et comme Marie-Madeleine il nous est donné de témoigner de Lui et de notre espérance.

     

    Aujourd’hui, par exemple, j’ai parlé avec quelqu’un qui côtoie beaucoup la mort. Au terme de la discussion, je lui ai demandé : « Est-ce que vous priez un peu le soir pour confier toutes ces personnes et ces situations que vous rencontrez toute la journée ? » - silence –« Peut-être que cela va vous obliger à descendre dans votre cœur et à redire des prières apprises avec votre maman ou votre grand-mère ». « Oui -m’a-t-elle répondu - avec ma grand-mère, je vais le faire ». 

    Esprit Saint, Toi le Témoin véridique, apprends-moi à proclamer que Jésus est vraiment ressuscité ! Montre-moi la joie qu’il y a à réjouir un cœur qui a besoin d’espérance. Comme Marie-Madeleine, fait de moi un témoin de la Présence de Jésus dans ma vie. Amen.