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billet du jeudi mars

4eJeudi de carême - 26 mars 2020 

Chers amis,

Chers frères et sœurs,

Chers enfants et jeunes,

Aujourd’hui, en lien avec la 1ère lecture de la messe, qui se trouve au chap.32 du livre de l’Exode, les v.7-14, je voudrais vous parler de Moïse et de son rôle d’intercesseur.

A la fin du chapitre 24 du livre de l’Exode, il est dit que le Seigneur invita Moïse à monter vers Lui sur la Montagne : « Je vais Te donner, lui dit Dieu, les tables de pierre, la loi et les commandements que j’ai écrit pour qu’on les enseigne ». Et Moïse resta sur la Montagne 40 jours et 40 nuits.

Le veau d’or

La Bible nous dit, au chap. 32, que le peuple commença à trouver l’absence de Moïse très longue. Les Hébreux demandèrent donc à Aaron de leur fabriquer des dieux. Avec leurs boucles d’oreilles en or, Aaron leur fit un veau en métal fondu. C’est le fameux veau d’or qui est en quelque sorte le péché originel du peuple.

Quel pourrait être un exemple de veau d’or aujourd’hui ?

Je pense à ce match de foot en huitième de finale aller de la Ligue des Champions qui s’est tenu à Milan,le 19 février dernier. Ce jour-là, des milliers de tifosis italiens de l’Atalanta Bergamoont croisé les supporters espagnols de Valencia.En voulant suivre les dieux de leurs stades respectifs, près 45.000 fans sont repartis chez eux potentiellement contaminés. Or un mois plus tard, l’Italie ne cesse de compter ses morts et ses malades et Bergamo est devenue l’une des zones les plus sinistrées par l’épidémie de coronavirus qui terrifie la planète. Un neurologue a qualifié la rencontre sportive de véritable « bombe biologique ».

Moïse intercède :

Dans le cas du veau d’or dans l’Ancien Testament, que fait Moïse ? Il aurait pu dire à Dieu : « C’est vrai Seigneur, ces gens que Tu as sauvés des mains de Pharaon en les faisant sortir d’Egypte ne sont pas valables. Ne t’embête donc pas avec eux. Tu sais bien que Tu n’en tireras rien de bon. Laissez-les de côté. Moi et les miens valons bien plus qu’eux ». Chez Moïse rien de tel. Il est dit « qu’il apaisa le visage du Seigneur son Dieu ». Il ne se désolidarisa pas de ses frères pécheurs. Il pria pour ce peuple idolâtre et pris exemple sur Abraham, son père dans la foi qui intercéda auprès de Dieu pour les habitants des villes de Sodome et Gomorrhe (Genèse 18, 16 à 33).  

Nous aussi nous pourrions parfois être tentés de juger les autres, surtout ceux dont nous pensons qu’ils sont la source de leurs propres malheurs comme ces supporters insouciants. Rappelons-nous combien Jésus Lui-aussi a intercédé pour les pécheurs. Il suffit de penser à ses dernières paroles sur la croix : « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » (Luc 23, 34).

La force d’âme de Moïse :

Alors posons-nous la question : m’arrive-t-il de prier :

  • Pour ceux que je vois faire le mal autour de moi ?
  • Pour ceux dont les attitudes ou les péchés me font honte ou me font souffrir ? Ou est-ce que spontanément, je me mets du côté des justes ?

Frères et sœurs, nous n’arriverons à avoir l’attitude de Moïse que dans la mesure où nous l’imiterons. La Bible nous dit que : « Dieu lui parlait face à face, comme un homme parle à son ami » (Ex 33, 11). C’est dans cette intimité avec le Dieu fidèle, lent à la colère et plein d’amour, que Moïse a puisé la force et la ténacité de son intercession. Il ne priait pas pour lui, mais pour le peuple que Dieu s’était acquis. Rappelez-vous comment en Exode, au chapitre 17, v 8 à 14, il intercéda pour Josué qui se battait dans la plaine contre les Amalécites. La Bible nous dit que : « Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline. Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort. Mais les mains de Moïse s’alourdissaient ; on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil. Et Josué triompha des Amalécites au fil de l’épée ».Rappelons ici que les prénoms de Josué et Jésus ont la même racine.

Dieu m’invite aussi à intercéder :

Aujourd’hui, Frères et sœurs il nous est donné d’imiter Moïse. Nous ne pourrons probablement pas monter sur la montagne, mais il nous est possible de lever les bras au ciel en priant avec ceux et celles qui nous entourent, même par téléphone ou par Skype comme vous êtes quelques-uns à le faire. Dans la foi, nous pourrons supplier Dieu pour le corps médical et les scientifiques qui cherchent à soigner des malades, à sauver des vies et à trouver un vaccin. Comme Moïse, il peut nous arriver à nous aussi de baisser les bras, puissiez-vous trouver des personnes autour de vous qui vous aide à prier. De très nombreuses propositions existent avec des messes, des cultes, des temps de louange, d’adoration, chapelets, de bonnes exhortations sur internet ou à la TV. Il n’est pas possible, et il n’est même pas souhaitable de tout faire car il faut garder un équilibre. Rappelez-vous la sage devise de st Benoit : « ora et labora » : « prie et travaille ». Il faut donc les deux.

En conclusion du récit de la victoire de Josué, il est dit au v 15 qu’après la bataille : « Moïse bâtit un autel et l’appela : « Le-Seigneur-est-mon-étendard. » Nous aussi, frères et sœurs, une fois que ces événements seront passés, nous essayerons, en temps opportun de faire quelque chose qui marquera notre foi en ce Dieu qui nous sauve et notre action de grâce pour sa victoire sur le mal. Gardez courage, soyez des intercesseurs, soutenons-nous dans la prière et que Dieu vous bénisse.

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