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COMMUNAUTE DE PAROISSES HAUTE DOLLER - Page 84

  • Petit billet du 7 avril de l'abbé Flota

    6e mardi de carême – mardi saint

    Frères et sœurs,

    Chers amis,

    Hier, j’ai oublié de vous remercier personnellement et au nom de toute l’équipe de diffusion pour tous vos retours concernant la messe des rameaux diffusée dimanche dernier.Vous avez été nombreux à nous dire qu’elle était priante et que cela vous avait permis de bien entrer dans la semaine sainte. J’ai transmis vos messages à Adrien, Agnès, Aurélie, mais aussi Christian qui jouait à l’orgue et Jean-Michel pour les prises de vue.

    Aujourd’hui, vous constatez que j’ai changé le visuel qui se trouve à côté de moi. Vous y reconnaissez la sainte Cène. Je l’ai placé sous vos yeux, parce que ce mardi midi l’ensemble des prêtres du diocèse, du moins ceux qui le peuvent,nous aurionsdûnous retrouver au Grand-Séminaire de Strasbourg à partir de midipour le repas, un temps de rencontre et d’échange avec notre archevêque, une méditation spirituelle, une heure d’adoration avec la possibilité de nous confesser, la prière des vêpres et enfin la messe chrismale au cours de laquelle, l’évêque consacre le saint chrême et bénit l’huile des catéchumènes et l’huile pour les malades.

    C’est au cours de cette messe, que les prêtres renouvellent annuellement leurs promesses sacerdotales. Puis l’Archevêque fait de même avec les diacres présents en fonction des engagements qui sont les leurs. Voulez-vous….

    Pourquoi une telle démarche ?

    Que nous le voulions ou non, la routine, le travail intensif ou les aléas du ministère érodent par moment le premier « oui » plus généreux et rempli de dynamisme de nos jeunes années. Dans le Livre de l’Apocalypse (2, 3-4), Dieu s’adresse à l’ange de l’Église qui est à Éphèse et lui dit : « Tu ne manques pas de persévérance, et tu as tant supporté pour mon nom, sans ménager ta peine.Mais j’ai contre toi que ton premier amour, tu l’as abandonné».

    A côté de ma charge de curé, j’accompagne une Equipe Notre Dame composée de 5 couples, j’apprécie beaucoup de voir combien ils essayent de se donner une fois par an, le temps de faire une retraite. Ils font l’effort de consacrer un WE, parfois davantage, pour revivifier les racines de leur mariage. Durant la semaine sainte, c’est parfois un grand effort pour nous les prêtres de nous extraire des préparatifs paroissiaux pour nous donner le temps de vivre la fraternité sacerdotale entre nous et avec notre évêque, successeur des apôtres. C’est un effort, mais nous nous rendons compte combien par moment, c’est nécessaire.

    Il arrive que des prêtres soient parfois à des points de rupture ou des moments charnières dans leur vie : un « oui » ou un « non » prononcé trop tard peut avoir des conséquences funestes dans la vie personnelle, le ministère, sans oublier les répercussions sur la communauté chrétienne et l’Eglise en général.Mon propos n’est pasde revenir sur ce qui a fait la une des journaux depuis maintenant 2 – 3 ans.

    En reprenant le parallèle si parlant avec la vie de couple, je n’hésite pas à vous raconter un témoignage que j’ai lue il y a plusieurs années dans une revue. Un couple au bord de la rupture s’était donné comme ultime chance pour sauver leur union de faire une session Cana avec la Communauté du Chemin Neuf. Au bout de quelques jours, l’épouse n’y tenant plus, avait décidé dans son cœur, que de toute façon, cela ne servait à rien, et que, dès le retour à la maison, elle demanderait le divorce. Au cours de la messe à laquelle elle participait aux côtés de son mari, une jeune fille atteinte de trisomie 21 s’approcha d’elle, lui prit délicatement la main et se mit à lui montrer son alliance de mariage. Le geste de cette enfant tout autant que son regardpure et lumineux firent couler chez l’épouse des larmes : elle venait de comprendre que Dieu l’invitait à s’ancrer davantage dans la grâce du sacrement de mariage et à s’appuyer sur Lui. La petite intervention salutaire de cette enfant trisomique fut le signe envoyé par le ciel qui permit de sauver le couple du naufrage.

    Dans la vie d’un prêtre, il en est de même. Il m’arrive parfois de rappeler l’histoire du papa de saint Jean-Baptiste. Vous la trouverez dans l’évangile de saint Luc, au chapitre un. La Bible nous dit que Zacharie était prêtre et qu’il servait Dieu dans le Temple, mais malgré sa fidélité et ses prières, il était resté sans enfant. En ce temps-là, au sein du peuple juif, les prêtres étaient mariés. Depuis qu’il était jeune, Zacharie avait demandé au Seigneur, la joie d’être papa, mais sa femme Elisabeth ne lui avait pas donné de descendance. Un jour, alors qu’il avait été tiré au sort pour offrir l’encens et se présenter devant Dieu dans la partie la plus sacrée du Temple de Jérusalem, l’ange Gabriel lui apparait et lui annonce l’incroyable nouvelle : Dieu allait enfin exaucer la prière que Zacharie avait formulé depuis tant d’années : il allait être papa. Malheureusement, le prêtre douta et devint muet pendant 9 mois jusqu’au jour où il écrivit sur une tablette que l’enfant s’appellerait bien : « Jean ».  Ce prénom signifie : « Dieu a fait grâce ».

    Ce récit biblique nous montre que tout en étant au contact de Dieu lui-même, en étant régulièrement au service de la prière, une sorte de sclérose de la vie spirituelle peut s’installer si on n’y prend pas garde. C’est vrai pour chacun d’entre nous, mais nous constatons combien cetteparalysie est encore plus dangereuse chez ceux qui sont chargés d’enseignerla Parole Dieuet d’en vivre avec cohérence.

    Le renouvellement des promesses sacerdotales lors de la messe chrismale ne fait pas tout, vous l’aurez compris, mais la réponse personnelle du prêtre aux questions de l’évêque reprécise le choix de vie, année après année et le réinvite à s’ancrer dans l’Esprit Saint pour lui demander de revivifier la grâce sacerdotale reçue au jour son ordination.

    Exceptionnellement cette année, la messe chrismale sera célébrée jeudi matin, dans la chapelle de l’archevêché. Vous pourrez la suivre sur la page Facebook du diocèse à partir de 11h. Quant au renouvellement des promesses sacerdotales, les prêtres seront invités à les vivre le 7 d’octobre, lors de notre pèlerinage jubilaire pour le 1300e anniversaire de la mort de Ste Odile. Pour terminer cette petite causerie, je vous propose ce cantique qui reprend les paroles de Jésus dans l’évangile de st Jean au chapitre 15.

    Chant : Je vous ai choisis, je vous ai établis

    1. Je vous ai choisis, Je vous ai établis
      Pour que vous alliez et viviez de ma vie.
      Demeurez en Moi, vous porterez du fruit,
      Je fais de vous mes frères et mes amis.

      2. Contemplez mes mains et mon cœur transpercés,
      Accueillez la vie que l´Amour veut donner.
      Ayez foi en moi, Je suis ressuscité,
      Et bientôt dans la gloire, vous me verrez.

      3. Recevez l´Esprit de puissance et de paix,
      Soyez mes témoins, pour vous J´ai tout donné.
      Perdez votre vie, livrez-vous sans compter,
      Vous serez mes disciples, mes bien-aimés !

      4. Consolez mon peuple, Je suis son berger.
      Donnez-lui la joie dont Je vous ai comblés.
      Ayez pour vos frères la tendresse du Père,
      Demeurez près de Moi, alors vous vivrez !

    youtube.com/watch?v=SEtoup2wYHM

     

  • Petit billet du lundi 6 avril

    6e lundi de carême – lundi saint

    Frères et sœurs,

    Chers amis,

    Nous voilà entrés depuis hier dans la semaine que l’on appelle sainte, parce que celui qui est Saint, Jésus, va nous donner part à sa sainteté. Il va descendre dans notre mort pour nous ouvrir à l’immortalité.

    Vous vous souvenez que pour nous préparer à la fête de Noël, nous vivons la période de l’Avent.

    Eh bien, il n’est pas faux de dire que la semaine sainte est aussi pour l’Eglise comme un second Avent : un temps de préparation qui débouche sur une seconde naissance de notre Seigneur. Ce n’est plus la naissance de Noël où le Fils de Dieu qui est auprès du Père de toute éternité s’est fait petit enfant. C’est une naissance par l’Esprit Saint pour nous introduire dans la vie divine et le lieu de cette manifestation n’est plus Bethléem mais la ville sainte de Jérusalem.

    Aujourd’hui, lundi saint, st Jean nous raconte un événement qui se déroule dans le petit village de Béthanie. C’est un nom que vous voyez parfois sur certaines maisons secondaires à la campagne. Certaines personnes disent parfois d’un lieu où elles demeurent pour leurs villégiatures : « C’est mon petit Béthanie ». Cette expression signifie que c’est là qu’elles se sentent bien. Comme nous, Jésus avait des amis auprès desquels il aimait demeurer et se reposer.

    Rappelons-nous que Lazare, a été rendu à la vie après son 4e jour de décès. Pour fêter ce miracle incroyable, il organise un repas. Il y invite tous ses amis et remercie Jésus qui l’a fait sortir vivant du tombeau. Au cours de ce banquet, Marie, la sœur de Lazare va faire un geste absolument inattendu : elle verse un parfum très pur et de très grande valeur sur les pieds de Jésus. En agissant ainsi, elle accomplit un geste prophétique : elle anticipe la mort de Jésus car ce sont les pieds d’un mort qui reçoivent habituellement ce traitement.

    Son geste s’accompagne de beaucoup d’amour et d’une grande reconnaissance. Elle a compris que Jésus a redonné la vie à son frère Lazare, alors qu’il se sait condamné. Elle a perçu que le don de la vie dont jouit son frère jaillit de la mort à laquelle le Maître va consentir. En effet, Jésus a réellement signé son arrêt de mort. Rappelez-vous ce que nous dit l’évangéliste st Jean (12, 45-46. 53) : « Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. (…) À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer ».

    Intuitive comme le sont bien souvent les femmes, Marie a également compris une des phrases mystérieuses que Jésus avait dite peu de temps auparavant (Jean 10, 17-18) : « Nul ne peut enlever ma vie : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau ». Un peu plus tard, Jésus confirmera ses propos en disant : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jean 15, 13).

    St Paul sera touché par cette phrase et l’accueillant pour lui, il dira : « le Christ m’a aimé et s’est livré pour moi » (Galates 2, 20).

    Au cours de ces jours saints, demandons à l’Esprit saint de nous faire comprendre ces deux paroles pour avoir comme Marie l’attitude de reconnaissance qu’il mérite :

    • « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime»
    • « Le Christ m’a aimé et s’est livré pour moi»

    Et moi, quelle va être ma façon à moi d’honorer Jésus et de le remercier pour le don de sa vie sur la croix ?

    Enfin, saint Jean nous livre un petit détail: « La maison fut remplie de l’odeur du parfum ». Qu’est-ce qui pourrait faire que pour Pâques, ma maison et mon cœur soient remplis d’un parfum d’agréable odeur pour Dieu et les autres ?

    Je vous propose de terminer par ce cantique bien connu dans le milieu évangélique que nous avons appris aux enfants dans le cadre des écoles de prière.

    Je Te donne mon cœur, il ne m'appartient plus. Ce que j'ai de meilleur, tout est pour Toi Jésus.
    Un parfum de valeur, sur Toi est répandu, c'est l'offrande de mon cœur, je suis à Toi Jésus.
    Prends mon âme, prends mon cœur, je Te donne tout.
    Prends ma vie, me voici je Te donne tout. Mon cœur est à Toi, tout à Toi.

     https://www.youtube.com/watch?v=O3P3GuwL1uw

  • Adoration Jeudi Saint

     Le jeudi Saint, nous faisons mémoire de la sainte Cène du Seigneur avec l'institution de l'Eucharistie et du sacerdoce et le geste du lavement des pieds.

    Il est de coutume qu'après la messe, la communauté de paroisses assure une nuit de prière jusqu'aux laudes du Vendredi saint.

    Durant cette nuit de prière, nous accompagnons Jésus au jardin des Oliviers, lors de son arrestation et son procès.

    Prière, recueillement, adoration du Saint Sacrement, méditations, chants sont habituellement proposés.

     Cette année,  nous ne pourrons pas nous rendre physiquement devant le Saint Sacrement.

    Malgré cela, nous vous proposons d'assurer cette continuité de prière de chez vous.

    Pour cela nous organisons des créneaux d’une demi-heure à partir de 20 h le jeudi jusqu’au Vendredi saint à 8 h. 

    Toutes les personnes intéressées pour assurer un temps de prière à domicile peuvent s'inscrire soit par la page Facebook soit à l'adresse mail   bulletincomparhautedoller@yahoo.fr  en indiquant le créneau souhaité.   Nous mettrons en ligne une vidéo et un déroulement écrit avec des prières, textes, méditations afin de vous aider dans cette belle chaine de prière et d'adoration.

     

  • billet du samedi 4 avril et rappel messe des Rameaux à 10 h

    5e samedi de carême – 4 avril 2020

    Chers amis, frères et sœurs

    Nous sommes aujourd’hui samedi. Dans la tradition catholique, c’est le jour de la semaine qui est ordinairement dédié à la maman de Jésus, la Vierge Marie. J’ai eu à cœur de vous parler d’elle en lien avec un lieu de pèlerinage très ancien dans le monde, au Mexique où se sont déroulées des apparitions.

    En faisant un petit retour en arrière dans vos cours d’histoire, vous vous souvenez que c’est en 1492 que Christophe Colomb accoste sur une île aux Amériques qu’il appela San Salvador. 27 ans plus tard.En 1519 : Hernan Cortez accoste au Mexique. Avant l’arrivée des conquistadors, la civilisation dominante était celle des Aztèques. Chaque année ils offraient au moins 20.000 hommes, femmes et enfants en sacrifice humain à leurs dieux féroces et assoiffés de sang, dont l’un était représenté par le dieu serpent. Les historiens nous disent qu’en 1487, durant une longue cérémonie qui dura 4 jours lors de la consécration d’un nouveau temple à Tenochtitlan, quelque 80.000 captifs furent tués en sacrifice humain. Dans la Bible, il est fait mention à plusieurs reprises de la répugnance de Dieu vis-à-vis de ces sacrifices humains (Genèse 22,1-13 ;Lévitique 18, 21 ;Deutéronome 12,31). En 1521 : la cité capitale des Aztèques tombe sous Cortez. Moins de 20 ans plus tard, neuf millions d’habitants qui avaient professé pendant des siècles une religion polythéiste et prônant des sacrifices humains les plus cruels, sont convertis au christianisme.

    Parmi eux se trouve un Indien très humble, membre de la classe sociale la plus basse et la plus nombreuse de l’Empire Aztèque. Entre 1524 et 1525, il se convertit et est baptisé de même que sa femme. Ils reçoivent respectivement lesprénoms chrétiens de Juan Diego et Maria Lucia.

    Un jour en 1531, Juan Diego se rend à pied à l’église à plusieurs km de son domicile pour le catéchisme. Marie lui apparait sous les traits d’une jeune métisse de 15 ans. L’apparition est précédée par un chant d’oiseaux incroyablement beau. Juan Diego a déjà près de 50 ans, ce qui est rare à cette époque, compte tenu de l’espérance de vie. Marie lui demande d’aller voir son évêque pour qu’il fasse bâtir une chapelle. Mais Juan Diego est mal accueilli par le prélat espagnol qui ne peut pas croire que la Mère du Christ apparaisse à un simple laïc, qui plus est un indigène.

    Devant cet échec, l’Indien revient au lieu de l’apparition. Comme bien des prophètes de l’Ancien Testament, il ne se sent pas à la hauteur de cette mission. Il supplie donc la Vierge Marie de chercher quelqu’un d’autre, un homme plus important que lui,qui inspirerait le respect et l’estime. Mais Marie lui dit que c’est précisément lui qu’elle sollicite.

    Souvent, il nous arrive de ne pas nous sentir digne des appels du ciel et de fuir les motions intérieures au sein desquelles Dieu nous parle. Nous aussi, nous avons la mission de témoigner de notre foi par la grâce de notre baptême. En cette période de confinement, plusieurs d’entre vous m’avez fait part de la façon dont vous essayez de transmettre ou faire connaître ce petit billet à d’autres personnes qui n’ont pas internet. Des enfants ont acheté une tablette à leurs parents, d’autres leur ont ouvert une page Facebook, une personne le photocopie pour des voisins, d’autres le transfèrent à leurs connaissances et une dame en l’écoutant sur sa tablette pose son téléphone pour que son amie puisse entendre la petite vidéo sur Facebook. Vous voilà devenus apôtres, parfois sans vous en rendre compte.

    Les jours suivants,Juan Diego essaie alors d’éviter la colline des deux premières apparitions pour ne plus y croiser la Vierge métissée. Mais Marie le rejoint quand même par un autre chemin et lui demande : « Où vas-tu ? ». Juan Diego a un alibi tout prêt. Il explique que son oncle Juan Bernardino est mourant, à cause de la peste et qu’il va chercher un prêtre pour les derniers sacrements. Marie lui répond : « N’aie pas peur de cette maladie, ni d’aucune autre maladie ou angoisse. Que ton cœur ne se trouble pas. Ne suis-je pas là, moi, ta Mère ? »

    Par bien des aspects, nous ressemblons à Juan Diego, sous de fausses bonnes raisons, nous ne faisons pas complètement la volonté de Dieu, craignant parfois les sarcasmes, les moqueriesou par manque de confiance. Mais Dieu veut aussi se servir de nous et si nous restons accrochés au fameux prétexte de « l’oncle à visiter » qui peut avoir de multiples visages, l’œuvre de Dieu ne peut pas se réaliser.

    Juan Diego se décide enfin à lâcher prise, à abandonner ce qui le préoccupe et à écouter Marie qui parle à son cœur profond. Voici qu’elle l’invite à monter sur la colline et à couper les fleurs qui s’y trouvent pour les apporter à l’évêque.

    Ce sont des roses de Castille, complètement hors saison, magnifiquement parfumées et recouvertes de gouttes de rosée.

    Arrivé devant l’évêque, Juan Diego déplie sa tilma, ce vêtement en toile de cactus pour lui offrir les fleurs qu’il a cueillies. Au même moment l’évêque tombe à genoux. Il vient de voir le dessin à côté de moi.

    Analysée sous toutes ses couturesau siècle dernier, les scientifiques ont conclu que cette précieuse image n’était pas faite de main d’homme. Ils n’ont pas su expliquer non plus la façon dont cette icône mystérieuse s’est imprimée sur le tissu. C’est en quelque sorte un ‘Saint-Suaire marial’.

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    De plus, les experts de la NASA, en agrandissant l’image, ont découvert des personnages dans l’iris de la Vierge. Le diamètre des cornées (7- 8 millimètres) est si petit qu’il est impossible de l’avoir fait d’une main d’homme.Ces détails troublants font écho à deux versets de la Bible :

    • « Mais le lot du Seigneur, ce fut son peuple, Il l’entoure, Il l’élève, Il le garde comme la prunelle de son œil » (Dt 32, 9-10).
    • « Garde-moi comme la prunelle de l'œil ; à l'ombre de tes ailes, cache-moi » (Ps 16/17,08)

    En un temps record, la dévotion envers la Vierge de Guadalupe se répandit de façon prodigieuse. Cet enracinement chez le peuple mexicain est un phénomène sans pareil.

    Mais l’histoire de Juan Diego avec la Vierge qu’on appelle maintenant ND de Guadalupe ne serait pas complète si j’oubliais de vous dire que l’oncle de Juan Diego fut guéri.

    Je voudrais vous lire un petit extrait d’un des dialogues de Marie avec Juan Diego que nous pouvons accueillir pour nous en cette période : « Écoute bien, mon enfant le plus petit, que rien ne t’effraie ni ne t’afflige ; que ton cœur ne soit pas troublé ; ne crains pas ni cette maladie ni tout autre mal ou angoisse. Ne suis-je pas là, moi, qui suis ta Mère ? N’es-tu pas sous mon ombre et ma protection ? Ne suis-je pas ta santé ? N’es-tu pas dans mon giron et dans mes bras ? Aurais-tu besoin de quoi que ce soit d’autre ? »

    Enfin, un dernier détail unique dans les apparitions mariales : selon la coutume, de l’époque, ce sont les femmes enceintes qui portaient la ceinture autour de la taille à cette hauteur. Au lieu même où de nombreux sacrifices humains furent accomplis, Marie la Mère du Vivant vient visiter l’humanité pour l’inviter à la prier. Aussi avant de nous quitter, je voudrais que nous puissions dire un « je vous salue Marie » pour toutes les femmes enceintes, pour les futures mamans de ces prochains jours ou prochaines semaines et surtout aussi pour qu’aucune d’elles n’ait peur de porter sa grossesse à terme.

    Je vous salue Marie, pleine de grâce….

    Quelques annonces :

    Par rapport à la bénédiction des rameaux. Nous suivrons les directives diocésaines. Pour éviter de déconnecter la bénédiction des rameaux des lectures de la Passion (qui ne font qu’une seule et même liturgie) il n’y aura pas de stocks de rameaux bénis préalablement dans les églises où les uns et les autres pourraient se servir et se contaminer.

    Par contre, nous vous proposons de cueillir une petite branche de buis ou de thuya et de la placer sur un crucifix ou dans votre coin de prière. Une fois le confinement terminé, vous pourrez inviter un des prêtres ou le diacre pour une bénédiction de votre maison et de votre appartement, le rameau en question serait béni à ce moment-là.

    Nous avons la joie de vous annoncer que 10h00, la messe « privée » de ce dimanche à l’église de Masevaux, toutes portes fermées, pourra être suivie sur internet par un lien qui sera mis en ligne sur le blog de la cté de paroisses.

    http://communautedeparoisses-doller.hautetfort.comSoyez bénis !