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Blog - Page 81

  • billet du jeudi mars

    4eJeudi de carême - 26 mars 2020 

    Chers amis,

    Chers frères et sœurs,

    Chers enfants et jeunes,

    Aujourd’hui, en lien avec la 1ère lecture de la messe, qui se trouve au chap.32 du livre de l’Exode, les v.7-14, je voudrais vous parler de Moïse et de son rôle d’intercesseur.

    A la fin du chapitre 24 du livre de l’Exode, il est dit que le Seigneur invita Moïse à monter vers Lui sur la Montagne : « Je vais Te donner, lui dit Dieu, les tables de pierre, la loi et les commandements que j’ai écrit pour qu’on les enseigne ». Et Moïse resta sur la Montagne 40 jours et 40 nuits.

    Le veau d’or

    La Bible nous dit, au chap. 32, que le peuple commença à trouver l’absence de Moïse très longue. Les Hébreux demandèrent donc à Aaron de leur fabriquer des dieux. Avec leurs boucles d’oreilles en or, Aaron leur fit un veau en métal fondu. C’est le fameux veau d’or qui est en quelque sorte le péché originel du peuple.

    Quel pourrait être un exemple de veau d’or aujourd’hui ?

    Je pense à ce match de foot en huitième de finale aller de la Ligue des Champions qui s’est tenu à Milan,le 19 février dernier. Ce jour-là, des milliers de tifosis italiens de l’Atalanta Bergamoont croisé les supporters espagnols de Valencia.En voulant suivre les dieux de leurs stades respectifs, près 45.000 fans sont repartis chez eux potentiellement contaminés. Or un mois plus tard, l’Italie ne cesse de compter ses morts et ses malades et Bergamo est devenue l’une des zones les plus sinistrées par l’épidémie de coronavirus qui terrifie la planète. Un neurologue a qualifié la rencontre sportive de véritable « bombe biologique ».

    Moïse intercède :

    Dans le cas du veau d’or dans l’Ancien Testament, que fait Moïse ? Il aurait pu dire à Dieu : « C’est vrai Seigneur, ces gens que Tu as sauvés des mains de Pharaon en les faisant sortir d’Egypte ne sont pas valables. Ne t’embête donc pas avec eux. Tu sais bien que Tu n’en tireras rien de bon. Laissez-les de côté. Moi et les miens valons bien plus qu’eux ». Chez Moïse rien de tel. Il est dit « qu’il apaisa le visage du Seigneur son Dieu ». Il ne se désolidarisa pas de ses frères pécheurs. Il pria pour ce peuple idolâtre et pris exemple sur Abraham, son père dans la foi qui intercéda auprès de Dieu pour les habitants des villes de Sodome et Gomorrhe (Genèse 18, 16 à 33).  

    Nous aussi nous pourrions parfois être tentés de juger les autres, surtout ceux dont nous pensons qu’ils sont la source de leurs propres malheurs comme ces supporters insouciants. Rappelons-nous combien Jésus Lui-aussi a intercédé pour les pécheurs. Il suffit de penser à ses dernières paroles sur la croix : « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » (Luc 23, 34).

    La force d’âme de Moïse :

    Alors posons-nous la question : m’arrive-t-il de prier :

    • Pour ceux que je vois faire le mal autour de moi ?
    • Pour ceux dont les attitudes ou les péchés me font honte ou me font souffrir ? Ou est-ce que spontanément, je me mets du côté des justes ?

    Frères et sœurs, nous n’arriverons à avoir l’attitude de Moïse que dans la mesure où nous l’imiterons. La Bible nous dit que : « Dieu lui parlait face à face, comme un homme parle à son ami » (Ex 33, 11). C’est dans cette intimité avec le Dieu fidèle, lent à la colère et plein d’amour, que Moïse a puisé la force et la ténacité de son intercession. Il ne priait pas pour lui, mais pour le peuple que Dieu s’était acquis. Rappelez-vous comment en Exode, au chapitre 17, v 8 à 14, il intercéda pour Josué qui se battait dans la plaine contre les Amalécites. La Bible nous dit que : « Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline. Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort. Mais les mains de Moïse s’alourdissaient ; on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil. Et Josué triompha des Amalécites au fil de l’épée ».Rappelons ici que les prénoms de Josué et Jésus ont la même racine.

    Dieu m’invite aussi à intercéder :

    Aujourd’hui, Frères et sœurs il nous est donné d’imiter Moïse. Nous ne pourrons probablement pas monter sur la montagne, mais il nous est possible de lever les bras au ciel en priant avec ceux et celles qui nous entourent, même par téléphone ou par Skype comme vous êtes quelques-uns à le faire. Dans la foi, nous pourrons supplier Dieu pour le corps médical et les scientifiques qui cherchent à soigner des malades, à sauver des vies et à trouver un vaccin. Comme Moïse, il peut nous arriver à nous aussi de baisser les bras, puissiez-vous trouver des personnes autour de vous qui vous aide à prier. De très nombreuses propositions existent avec des messes, des cultes, des temps de louange, d’adoration, chapelets, de bonnes exhortations sur internet ou à la TV. Il n’est pas possible, et il n’est même pas souhaitable de tout faire car il faut garder un équilibre. Rappelez-vous la sage devise de st Benoit : « ora et labora » : « prie et travaille ». Il faut donc les deux.

    En conclusion du récit de la victoire de Josué, il est dit au v 15 qu’après la bataille : « Moïse bâtit un autel et l’appela : « Le-Seigneur-est-mon-étendard. » Nous aussi, frères et sœurs, une fois que ces événements seront passés, nous essayerons, en temps opportun de faire quelque chose qui marquera notre foi en ce Dieu qui nous sauve et notre action de grâce pour sa victoire sur le mal. Gardez courage, soyez des intercesseurs, soutenons-nous dans la prière et que Dieu vous bénisse.

  • Message de Mgr Ravel

    ARCHEVÊCHÉ DE STRASBOURG
    16, rue Brûlée – 67081 STRASBOURG CEDEX –  03 88 21 24 24
    Message 2 à mes chers alsaciens
    25 mars 2020
    « J’ai dit souvent que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose qui est de ne
    pas savoir demeurer au repos dans une chambre. » (Blaise Pascal, Pensées)
    Je vous redis toute mon affection et ma prière. J’essaie comme vous de conserver un peu
    d’humour.
    Le confinement, c’est amusement au premier jour, détente au deuxième jour,
    concentration au troisième mais après ? Sauf à être habituellement cloîtré en son logis, le
    confinement au-delà d’une semaine sera naturellement beaucoup moins drôle, surtout
    dans un 54 m2 sans balcon et partagé à cinq (c’est le cas de mon frère à Paris). Les ennuis
    fruits de l’ennui vont commencer. Faut-il les nommer par avance ? Chacun anticipe déjà
    son bilan : courage il peut y avoir aussi du positif !
    Comment tenir confinés plusieurs semaines sachant qu’on n’a pas tous un chien à
    promener ou une vieille parente à visiter ? Au passage, on mesure à cette heure
    l’importance des grand-mères et des chiens. Je ne confonds pas les deux encore qu’il se
    puisse aussi que grand’mère ait un caniche et là…
    Beaucoup d’entre nous, par discipline, par conviction, par peur (qui sait ?), nous ne
    quittons pas notre logement en attendant des jours meilleurs et, surtout, les consignes
    politiques. Si nous sommes en pleine forme, le manque d’activités (sportives, laborieuses
    ou culturelles) voire même le défaut d’occupations utiles nous pèsent. Notre énergie
    bouillonne en nous et nous cherchons comment la dépenser. Nos mains nous démangent,
    notre esprit tourne en rond, notre cœur s’épuise (assez vite) avec nos prochains devenus
    trop proches et qui feraient bien de profiter de cette période étonnante pour faire des
    efforts, pense-t-on avec la même conviction qu’ils partagent à notre sujet.
    Alors il y a les distractions. Celles, favorites, qui s’amplifient : films et séries, jeux sociaux
    ou vidéos, lecture et culture, ménage et repassage. Je plaisante pour les tâches
    domestiques. Quoi que ça puisse être distrayant pour certains hommes qui y verront une
    nouveauté. Et aussi bricolage et jardinage pour ceux qui en ont les moyens mais je crois
    savoir que tout le monde n’a pas un jardin ou un palais épiscopal de 850 m2 (C’est mon
    cas. Mon confinement est moins douloureux que pour d’autres).
    Il n’est pas mauvais de se distraire. Les distractions détendent (elles distraient aussi) à
    condition de ne pas en abuser. A haute dose, elles se corrompent et mutent en
    divertissement. C’est que se distraire et se divertir, ce n’est point la même chose. Je
    prends ici l’habit (trop large pour moi) du moraliste. L’esprit comme un muscle a besoin
    de « souffler ». Et la respiration de l’esprit, la détente du mental, c’est la distraction. La
    concentration se pose sur autre chose que le travail habituel. Le sens du shabbat ou de
    notre dimanche tient à ce que nous nous tournons vers autre chose : Dieu, notre famille,
    notre corps etc. Ainsi nous jardinons le dimanche sauf si nous sommes jardiniers de
    16, rue Brûlée – 67081 STRASBOURG CEDEX – Tél. 03 88 21 24 24 – Fax 03 88 21 24 36
    E Mail : secretariat.pastorale@archeveche-strasbourg.fr
    profession. Cela nous distrait au très bon sens du terme. Ainsi nous nous mettons à des
    jeux de société avec nos enfants. Toutes ces distractions nous détendent sans nous perdre.
    Pour le divertissement, il en va tout autrement. Je reviens à notre génie français, Blaise
    Pascal. Dans les liasses qu’il nous a laissées, collecte rapide des pensées notées au jour le
    jour en vue d’un ouvrage magistral, l’une porte ce titre : « divertissement. » En voici
    quelques extraits :
    « Divertissement. Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont
    avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser. »
    « Le roi est environné de gens qui ne pensent qu’à divertir le roi et à l’empêcher de penser
    à lui. Car il est malheureux, tout roi qu’il est, s’il y pense. »
    « Ainsi l’homme est si malheureux qu’il s’ennuierait même sans aucune cause d’ennui par
    l’état propre de sa complexion. Et il est si vain qu’étant plein de mille causes essentielles
    d’ennui, la moindre chose comme un billard et une balle qu’il pousse suffisent pour le
    divertir. »
    « Nous courons sans souci dans le précipice après que nous avons mis quelque chose
    devant nous pour nous empêcher de le voir.
    « La seule chose qui nous console de nos misères est le divertissement. Et cependant c’est
    la plus grande de nos misères. Car c’est cela qui nous empêche principalement de songer
    à nous et qui nous fait perdre insensiblement. Sans cela nous serions dans l’ennui, et cet
    ennui nous pousserait à chercher un moyen plus solide d’en sortir, mais le divertissement
    nous amuse et nous fait arriver insensiblement à la mort.
    « Agitation. Quand un soldat se plaint de la peine qu’il a ou un laboureur etc. qu’on les
    mette sans rien faire.
    « Ennui. Rien n’est si insupportable à l’homme que d’être dans un plein repos, sans
    passions, sans affaires, sans divertissement, sans application. Il sent alors son néant, son
    abandon, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide. Incontinent il sortira
    du fond de son âme, l’ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépit, le désespoir. »
    Au fond, la distraction est une détente de soi, le divertissement une diversion de soi. On
    ne se laisse pas en se distrayant mais on se néglige dans le divertissement.
    Distrayons-nous et évitons le divertissement !
    Je prie pour vous tous les jours.
    + Luc Ravel
    Archevêque de Strasbourg

  • Petit billet du 25 mars, jour de l'Annonciation

    4e Mercredi de carême - 25 mars 2020 – Solennité de l’Annonciation

    Chers amis,

    Chers frères et sœurs,

    Chers enfants et jeunes,

    Aujourd’hui, nous sommes à 9 mois de la fête de Noël.

    Aussi, nous vous proposons de vivre un petit temps de prière, une petite liturgie, seul, en couple ou en famille d’une durée de 15 mn maximum mais qui peut être adapté et raccourci.

    Nous pouvons commencer en faisant le signe de la croix : Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

    Chant possible : Voici que l’ange Gabriel

    Voici que l’ange Gabriel, devant la Vierge est apparu.
    De toi va naître un enfant Dieu, et tu l’appelleras Jésus.

    1. De mon Seigneur j’ai tout reçu, je l’ai servi jusqu’à ce jour,
    Qu’il fasse en moi sa volonté, je m’abandonne à son amour.

    1. Et Dieu se fit petit enfant, la Vierge lui donna son corps.
      Il connut tout de notre vie, nos humbles joies et notre mort !

    Voici que l’ange Gabriel, devant la Vierge est apparu.

    De toi va naître un enfant Dieu, et tu l’appelleras Jésus.

    Et son nom est Emmanuel

    Ou bien

    Ô Mère du Sauveur, Marie, Vierge Sainte En toi Dieu a formé le Fils Bien-Aimé,
    Par toi, la Lumière est entrée dans le monde.

    Marie, tu es la joie de Dieu
    Parmi les enfants des hommes.

    1. Nous te saluons, pleine de grâce !

    Sur toi s´est levée la gloire du Très-Haut,
    Les cieux répandent leur rosée,

    Intercède pour nous, Étoile du Matin !


    1. Nous te saluons, Arche d´Alliance !

    Ton sein a porté le fils de Dieu fait chair,
    L´Emmanuel habite en toi,

    Intercède pour nous, Cité sainte de Dieu !

    3. Nous te saluons, ô Notre Dame !

    Tu as enfanté le Roi de l´univers
    En toi resplendit le Salut,

    Intercède pour nous, Épouse bien-aimée !

    4. Nous te saluons, Vierge très pure !

    Tu donnes la vie au Dieu qui t´a créée,
    Tu es le Paradis nouveau,

    Intercède pour nous, ô Mère immaculée !

    Lecture de l’évangile :

    Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.

    Le Verbe s’est fait chair,il a habité parmi nouset nous avons vu sa gloire.
    Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. (Jn 1, 14ab)

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc(1, 26-38)

    En ce temps-là,l’ange Gabriel fut envoyé par Dieudans une ville de Galilée, appelée Nazareth,à une jeune fille vierge,accordée en mariage à un homme de la maison de David,appelé Joseph ;et le nom de la jeune fille était Marie.L’ange entra chez elle et dit :« Je te salue, Comblée-de-grâce,le Seigneur est avec toi. »À cette parole, elle fut toute bouleversée,et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.L’ange lui dit alors :« Sois sans crainte, Marie,car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;tu lui donneras le nom de Jésus.Il sera grand,il sera appelé Fils du Très-Haut ;le Seigneur Dieului donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,et son règne n’aura pas de fin. »Marie dit à l’ange :« Comment cela va-t-il se faire,puisque je ne connais pas d’homme ? »L’ange lui répondit :« L’Esprit Saint viendra sur toi,et la puissance du Très-Hautte prendra sous son ombre ;c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,il sera appelé Fils de Dieu.Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,a conçu, elle aussi, un filset en est à son sixième mois,alors qu’on l’appelait la femme stérile.Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors :« Voici la servante du Seigneur ;que tout m’advienne selon ta parole. »Alors l’ange la quitta.

         – Acclamons la Parole de Dieu.

     

     

    Petit commentaire du tableau de Fra Angelico:

    Nous prenons un peu de temps pour découvrir ce tableau de l’annonciation de Fra Angelico peintvers 1437.

    La rencontre avec l’archange Gabriel et la Vierge Marie s’effectue dans un espace délimité par les arcades. A gauche, on découvre derrière la clôture, le Jardin d’Eden avec ses multiples espèces d’arbres. Cela évoque le péché originel et la richesse de cette végétation s’oppose à la simplicité du tapis d’herbe et de fleurs du jardin de Marie.

    Ce Paradis perdu est situé hors du jardin clos de Marie. Il est placé loin sur une colline au-delà de la clôture, mais on n’y voit pas Adam et Eve chassé du Paradis comme dans d’autres tableaux.La fenêtre de la chambre deMarie est équipée de barreaux pour rappeler le caractère clos et vierge du lieu symbolique.

    Marie n’a aucun livre près d’elle ou dans ses mains. Elle et l’ange adoptent la même pose des bras croisés. On devine l’emplacement de la colombe du St Esprit mais elle est gravement effacée.

    Sur le bas de la pierre du sol, au niveau de la base des colonnes du devant, se trouve deux inscriptions :

    • « Salut – O Mère de miséricorde et noble repos de la Trinité».

    -« Lorsque tu viendras devant la figure de la Vierge toute pure, en passant veille à ne pas oublier de dire un Ave ».

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    Avec l’Eglise entière, nous pouvons prier quelques petites invocations de la Litanie de la Vierge Marie

    Sainte Marie,                           priez pour nous.
    Sainte Mère de Dieu,               priez pour nous.
    Sainte Vierge des vierges,        priez pour nous.
    Mère du Christ,                       priez pour nous.
    Mère de la divine grâce,                    priez pour nous.
    Mère de l’Eglise,                     priez pour nous.
    Mère très pure,                        priez pour nous.
    Mère très chaste,                      priez pour nous.
    Mère toujours Vierge,              priez pour nous.
    Mère sans tache,                      priez pour nous.
    Mère aimable,                         priez pour nous.
    Mère admirable,                      priez pour nous.
    Mère du bon conseil,               priez pour nous.
    Mère du Créateur,                             priez pour nous.Mère du Sauveur,                     priez pour nous.

    Cantique :

    1 - Vierge Sainte, Dieu t'a choisie, depuis toute éternité,
    Pour nous donner son Fils bien-aimé, pleine de grâce nous t'acclamons.

     

    Ave ! Ave ! Ave Maria !

     

    2 - Par ta foi et par ton amour, ô Servante du Seigneur !
    Tu participes à l'œuvre de Dieu, pleine de grâce, nous te louons.

     

    5 - Tu demeures près de nos vies, nos misères et nos espoirs,
    Pour que la joie remplisse nos cœurs : pleine de grâce, nous t'acclamons.

     

    Ceux qui le souhaitent peuvent réciter 10 « Je vous salue Marie », en incluant à chaque fois une petite intention de prière :

     

    1. Pour nos responsables politiques
    2. Pour les soignants
    3. Pour les sapeurs-pompiers
    4. Pour les policiers, les militaires et les gendarmes
    5. Pour ceux qui nous permettent d’avoir de quoi manger
    6. Pour les malades
    7. Pour tous les défunts
    8. Pour les familles séparées à cause de la maladie
    9. Pour ceux qui n’ont pas eu de funérailles
    10. Pour nos intentions personnelles

     

    Cantique :

    Sous ton voile de tendresse, nous nous réfugions.

    Prends-nous dans ton cœur de mère où nous revivrons,

    Marie, Mère du Sauveur, nous te bénissons.

     

    Marie, notre mère garde-nous dans la paix,

    Refuge des pécheurs, protège tes enfants.

     

    Quand nous sommes dans l’épreuve, viens nous visiter.

    De tous les dangers du monde, viens nous délivrer.

    Marie, Mère du Sauveur, prends-nous en pitié.

     

    Marie, notre mère garde-nous dans la paix,

    Refuge des pécheurs, protège tes enfants.

     

    Marie, Vierge immaculée, apprends-nous à prier.

    Que demeurent dans nos cœurs, le silence et la paix.

    Marie, Mère du Sauveur, veille à nos côtés.

     

    Marie, notre mère garde-nous dans la paix,

    Refuge des pécheurs, protège tes enfants.

     

    Oraison :Seigneur, Tu as voulu que ton Verbe prît chair dans le sein de la Vierge Marie ; puisque nous reconnaissons en lui notre Rédempteur, à la fois homme et Dieu, accorde-nous d'être participants de sa nature divine. Lui qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

     

    Nous pouvons terminer en faisant le signe de la croix : Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

     

  • billet du mardi 24 mars

    4e Mardi de carême - 24 mars 2020 - « Veux-tu être guéri ? »

     

    Chers amis,

    Chers frères et sœurs,

     

    Nous voilà entrés dans notre 8e jour de confinement. Je remercie tous ceux et celles qui nous disent combien cette petite vidéo quotidienne sur Facebook ou ces quelques lignes envoyées par mail leur font du bien et sont une petite oasis spirituelle dans leur journée. Je rends grâce à Dieu pour la richesse de sa Parole qui est une consolation pour chacun d’entre vous et pour le prêtre que je suis. Qu’elle soit non seulement une nourriture mais aussi un phare qui éclaire nos cœurs, nos consciences et notre agir. Aujourd’hui, la liturgie nous propose un extrait de saint Jean au chapitre 5, versets 1 à 16.

    Je voudrais m’attarder sur une toute petite phrase du dialogue entre Jésus et le paralysé au v 6 :  

    « Veux-tu être guéri ? » sous-entendu : « est-ce que tu veux retrouver la santé ? ». La question semble vraiment inappropriée. Imaginez-vous devant un homme dans la force de l’âge en fauteuil roulant et que vous lui demandiez : « est-ce que tu serais d’accord pour te passer de ton fauteuil ? » Dans un élan de colère, il pourrait vous dire : « tu te moques de moi ? Tu crois que ça me fait plaisir de ne pas pouvoir marcher ou courir avec mes enfants ? Tu crois que ça m’amuse de ne pas pouvoir serrer ma femme dans mes bras ? Tu crois que je suis heureux d’être sans cesse dépendant des autres ? »

    Ici, la question de Jésus est posée avec tellement de délicatesse, que l’homme lui répond sur le même ton : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » En effet la tradition voulait que seul le premier malade qui descendait dans l’eau lorsque celle-ci se mettait à bouillonner, fût guéri.

    « Veux-tu être guéri ? » demande Jésus. Certains médécins ou thérapeutes vous diront qu’il existe des personnes malades qui, parfois, vivent mal leur retour progressif à la santé. Elles se disent : « une fois que je serai guéri, plus personne ne s’occupera de moi ».

    Plusieurs d’entre vous me disent qu’ils espèrent qu’après ces événements la société deviendra meilleure : « j’espère que les hommes reviendront à des valeurs plus pures, primaires, plus respectueuses des autres et de la nature » écrivait tout récemment une jeune maman.

    Mais nous savons que cela ne se décrétera pas d’en haut, par un ordre donné depuis les bureaux de l’ONU, l’Elysée ou Matignon. Cela passera par nous, par le changement de nos habitudes, de notre façon de vivre, par notre cœur.   

    « Veux-tu être guéri ? » Cette question de Jésus suppose de notre part :

    -         Une réponse personnelle.

    -         Que nous lui montrions que nous ne voulons pas demeurer dans la situation dans laquelle Il nous trouve.

    -         Que nous prenions les moyens adéquats pour nous en sortir.

    « Veux-tu être guéri ? » nous demande Jésus

    Peut-être sommes-nous comme le malade à dire : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger », sous-entendu : « Seigneur, je n’ai personne pour m’aider ». Ne pensons pas que dans l’épreuve planétaire que nous traversons nous sommes seuls. Dieu qui a créé ce monde et qui ne cesse de le créer, est au chevet de notre planète. Mais Il nous pose la question : « Veux-tu être guéri ? », acceptes-tu que Je te soigne ? Jésus en effet, en Luc 5, 31-32 affirme : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »

    Pour guérir, Il nous demande de ne plus pactiser avec nos anciennes habitudes, nos défauts ou nos erreurs : « après tout, je suis comme cela, je ne peux changer ou encore, à mon âge, je ne vois pas pourquoi je changerai ». Rappelez-vous que dans l’évangile, l’homme que Jésus rencontre est paralysé depuis 38 ans.

    Peut-être que nous aussi, nous souffrons de certaines paralysies du cœur depuis longtemps. Il y a tout ce qui touche à l’environnement, à nos manières de vivre, de faire ou d’être avec les autres, au look ou à l’apparence que nous voulons donner. Je pense qu’avec le confinement, beaucoup de personnes passent moins de temps devant la glace de leur salle de bain et deviennent plus simples.

    Mais sur un autre niveau, il y a aussi des paralysies du cœur que Jésus souhaite guérir en nous. Nous sommes peut-être en froid, fâchés en rancune avec l’une ou l’autre personne depuis des années à cause d’un divorce, d’un héritage, d’un licenciement, d’une mésentente de voisinage et que peut-être, cette personne habite sur le même palier ou dans le même quartier. Ce confinement peut nous faire réfléchir. Ne serais-je pas plus libre intérieurement si j’arrivais à faire au moins un petit pas ? Ne parlons pas tout de suite de pardon ou de réconciliation, mais juste d’un petit coucou par sms : « Et toi, comment vas-tu ? »

    Frères et sœurs, nous sommes tous très pauvres les uns vis-à-vis des autres en cette période. Peut-être que mes propos vont faire naître chez l’un ou l’autre une grimace. Mais si Jésus nous dit : « Veux-tu être guéri ? » c’est parce qu’il nous demande de ne pas nous résigner, il nous demande de ne pas abdiquer devant nos défauts, nos faiblesses, nos froideurs ou certaines blessures qui nous séparent momentanément ou durablement de Dieu et des autres. 

    Frères et sœurs, pour compléter cette petite méditation, je vous propose d’écouter et de faire vôtres les paroles du cantique qui s’intitule : « C’est par ta grâce que je peux m’approcher de Toi ».

    Ce soir à la messe, nous continuerons de nous porter mutuellement dans la prière. Je la célébrerai à l’intention du jour, mais aussi pour toutes vos intentions, pour les malades de votre entourage, pour les soignants, nos dirigeants et surtout pour tous ceux et celles qui meurent seuls. Dieu vous bénisse.

     

     

     Les églises de France sonneront à 19h30 et tous seront invités à poser une bougie à leur fenêtre.

    A cette occasion de la fête de l’Annonciation, l’ensemble des évêques de France invite les Français à un geste commun ce mercredi 25 mars à 19h30. 

    Alors que les catholiques vivront cette fête mariale de l’espérance, tout le monde sera invité à déposer une bougie sur sa fenêtre au moment où les cloches sonneront. 

    Ce geste commun sera une marque de communion de pensée et de prière avec les défunts, les malades et leurs proches, avec tous les soignants et tous ceux qui rendent possible la vie de notre pays. Ce sera aussi l’expression du désir que la sortie de l’épidémie trouve chacun plus déterminé aux changements de mode de vie qui sont nécessaires depuis des années.

    En ce mercredi 25 mars, les catholiques du monde fêteront l’annonce faite par l’ange Gabriel à Marie. L’Annonciation est d’abord la fête de l’Incarnation puisque Dieu commence en Marie sa vie humaine qui conduira Jésus jusqu’à la Croix et la Résurrection, jusqu’à la Gloire de Dieu.

    Les catholiques, demanderont en même temps à la Vierge Marie de remplir les cœurs de foi, d’espérance et de charité en ces temps et de nous obtenir la grâce de l’Esprit-Saint pour que nous sachions trouver les gestes nécessaires.

     
  • Méditation du 23 mars

    4e lundi de carême – 23 mars 2020

    Chers amis,

    Chers frères et sœurs,

     

    Je vous propose de vivre notre petite rencontre quotidienne par écrit ou par Facebook, sous la forme d’un petit temps de prière en lien avec l’évangile du jour : sur le thème : « Va, ton fils est vivant !»

    Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.
    Cherchez le bien, non le mal, afin de vivre.
    Ainsi le Seigneur sera avec vous.
    Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.

    Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 4, 43-54)

    Deux jours après, Jésus partit de là pour la Galilée. Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays. Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison. Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

    1 - Jésus, Berger de toute humanité,
    Tu es venu chercher ceux qui étaient perdus.

    Prends pitié de nous, fais-nous revenir,
    Fais-nous revenir à Toi ! Prends pitié de nous !

    2 – Jésus, Berger de toute humanité,
    Tu es venu guérir ceux qui étaient malades.

    3 – Jésus, Berger de toute humanité,
    Tu es venu sauver ceux qui étaient pécheurs.

    Méditation :

    Seigneur, en ce jour il m’est peut-être donné de m’identifier à cet homme dans l’évangile qui est fonctionnaire royal, ce père de famille, ce mari dont l’enfant, le fils est malade. Nous ne savons rien de l’histoire de cet homme, s’il a fauté, s’il était brutal, roublard et malhonnête ou s’il a toujours été juste, bon et droit dans sa vie. Nous ne savons pas s’il était croyant, sceptique ou s’il doutait avant de Te rencontrer. Nous ne savons pas s’il est venu de lui-même, si c’est sa femme qui l’a envoyé ou s’il a entendu par la rumeur, qu’un homme nommé Jésus faisait des miracles. C’est à cause de son fils, peut-être le seul de ses enfants, qui souffre qu’il a tout laissé : son domicile, son confort, son métier, sa renommée, ses serviteurs, pour se mettre en route et essayer d’avoir une chance de Te trouver ou de Te rattraper.

    Peut-être Jésus as-tu été prévenu à l’avance par un messager que Tu devais rester dans ce village et attendre cet homme qui voulait absolument Te rencontrer. Cet homme c’est peut-être nous, qui n’arrivons plus à dormir depuis que nous savons qu’un membre très proche de notre entourage est tombé malade : un conjoint, un enfant, un ami d’enfance, un collègue de travail, un voisin, un soignant, un prêtre ou un pasteur. Peut-être que nos pensées ne sont plus qu’obnubilé par cela. Nous n’arrivons plus à nous en défaire, nous ne savons plus dans quelles directions aller.   

    Nous aussi, nous avons besoin de signes comme ce père de famille. Pour les uns ; nous sommes habitués à allumer une bougie dans une église, un pèlerinage, à prendre une image, à écrire une prière sur un cahier d’intention. Pour les autres, nous avons l’habitude de nous avancer pour demander la prière, pour qu’on nous impose les mains ou qu’on nous bénisse. Et là Seigneur, nous sommes par moment seuls, pauvres et démunis. Il ne nous reste que la foi, notre pauvre foi que Tu veux soutenir parce qu’elle est par moment si chancelante.   

    « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » : Te crions-nous. Et Toi Tu nous réponds : « Mais Je suis là, Je suis déjà descendu dans ton cœur. Je ne suis pas loin de toi. Je me suis incarné, je me suis fait homme, Je suis devenu Ton semblable, Je connais tes sentiments de peur et d’abandon car Je les ai vécus moi-même.

    Rappelle-toi quand J’ai souffert mon agonie au jardin des Oliviers, quand j’étais sur la croix, abandonné de tant de personnes, exceptés ma mère, Jean, Marie-Madeleine et quelques femmes. N’ai pas peur. Je suis là tout près de toi, Je suis à tes côtés, je suis dans ton cœur, je suis présent là, dans ce temps de prière, présent aussi à travers tous ceux qui t’aident et te manifestent un peu d’attention.

    Jésus quand Tu réponds au fonctionnaire royal : « Va, ton fils est vivant », je veux aussi accueillir cette affirmation dans les toutes les significations qu’elle peut avoir :

    -         Celle que nous désirons tous pour le conjoint, le parent, l’ami ou l’enfant malade : la guérison. Merci Seigneur pour l’admirable travail des soignants dont certains nous ont déjà quittés ou dont certains sont également infectés mais qui avec dévouement ont permis que de nombreuses personnes puissent déjà sortir des hôpitaux. Seigneur je Te bénis pour ces guérisons et pour les journalistes qui s’en font l’écho pour nous. Merci Seigneur pour cet espoir. « Va, ton fils est vivant. »

    -         Mais je veux aussi me rappeler, qu’il n’y a pas que la vie biologique, il n’y a pas que la santé du corps. Il y a aussi la vie spirituelle, la santé du cœur profond, la santé de l’âme. Cette phrase que Tu as dite Jésus, « Va, ton fils est vivant » je peux aussi l’entendre dans un 2e sens qui est celui du retour à la foi. Dans son évangile l’apôtre Jean, me rappelle une autre de Tes paroles que Tu adressais au Père quand Tu le priais : « la Vie éternelle, Père, c’est qu’ils Te connaissent, Toi le seul vrai Dieu, et Celui que Tu as envoyé, Jésus Christ ».

    Seigneur, aujourd’hui, parce que je reprends conscience de la force et de la vérité de Tes paroles je veux vraiment les accueillir comme une consolation pour moi et pour ce proche qui est peut-être la chair de ma chair, cet ami, ma femme, mon mari ou peut-être pour moi-même : ce qui compte Seigneur c’est que je crois. Ce qui compte, Seigneur, c’est que ma foi devienne encore plus limpide, plus pure, plus droite. Je ne te ferai pas de marchandage, parce que ce n’est pas ce que Tu me demandes. Tu veux simplement que je Te fasse confiance et Tu m’invites à Te croire sur parole. « Va, ton fils est vivant ». Va, la personne que tu aimes a retrouvé le vrai sens de sa vie. Va dans cette épreuve, elle s’est dirigée vers l’essentiel. Va toi aussi, dans la paix. »   

    L’évangile nous dit : « L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit ». Seigneur, que ce soit pour moi aujourd’hui, le même acte de foi. Donne-moi la force de pour voir le vivre pleinement. Amen.

    Venez à Moi, vous qui portez un fardeau,
    Venez, vous tous qui peinez,
    Et Moi, Je vous soulagerai
    Je suis le repos de vos âmes

    Devant Toi je tiens mon âme,
    Comme un enfant dans les bras de sa mère
    Seigneur mon âme espère en Toi
    En silence et dans la foi,
    J'espère le Seigneur.

    Venez à Moi, vous qui portez un fardeau,
    Venez, vous tous qui peinez,
    Et Moi, Je vous soulagerai
    Je suis le repos de vos âmes.

  • Billet du dimanche 22 mars

    Voilà le billet du jour de l'abbé Flota

    Egalement un lien vers une vidéo parlant de l'Evangile de ce jour

     

     
     
     
     
     
     
    Cordialement
    Aurélie LEVEQUE
    EAP Communication

     

     

     

    Dimanche 22 mars 2020  

                                 

    Chers amis,

    Chers frères et sœurs,

     

    Cela fait exactement une semaine qu’il n’y a plus de messe célébrée de façon publique dans notre pays. Une semaine, que certains souffrent de ne pouvoir se rendre dans leur lieu de culte habituel et de ne pouvoir rencontrer et saluer physiquement leurs proches et leurs amis. Aujourd’hui, pour ceux qui écoutent cette vidéo sur internet par le biais de Facebook, vous constatez que je porte des vêtements liturgiques de couleur rose (mélange de violet et de blanc). Ceci signifie que Pâques n’est plus qu’à trois semaines. A ce jour, personne ne peut dire si nous célébrerons ensemble la Résurrection du Christ. Mais soyons sûrs nous aussi, que nous ne porterons pas le deuil indéfiniment.  Un jour, cette épreuve aura une fin.

    Les scrutins :

    Ce WE, à Rimbach et à Masevaux, nous aurions dû nous retrouver pour une messe des familles et vivre la 2e des 3 ultimes étapes de William, Geoffrey et Hanh qui se préparent de façon imminente au baptême. Au cours de ces étapes, que nous appelons les scrutins, l’Eglise prie tout particulièrement pour que les futurs baptisés ne se découragent pas face aux tentations du démon, qu’ils restent fermes dans leur choix d’appartenir à Jésus. Je me permets de vous lire une des prières que j’aurais dite ce matin pour eux : « Seigneur Jésus, quand Tu fus baptisé, les cieux se sont ouverts et l’Esprit saint a demeuré sur Toi pour qu’en Lui, Tu évangélises les pauvres et rendes la vue aux aveugles. Fais descendre cet Esprit sur ceux qui aspirent à tes sacrements : qu’ils soient préservés de l’erreur, du doute et de l’incroyance et conduits par une foi éclairée, afin que les yeux levés vers Toi, ils Te contemplent d’un regard purifié, Toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ».

    Je vous invite frères et sœurs, à vous arrêter un petit moment et à demander pour chacun d’entre nous ces mêmes grâces. « Oui Seigneur, par l’Esprit de vérité, délivre-moi de mes esclavages, éveille en moi le bon vouloir, donne-moi de passer des ténèbres à la lumière, donne-moi de rester pour toujours fils et fille de lumière ».

    La 1ère lecture de ce dimanche est tirée du 1er Livre de Samuel, chap 16, v. 1 à 13.

    Le prophète Samuel est chargé par Dieu de désigner parmi les fils de Jessé à Bethléem le futur roi qui succédera à Saül. Ce qui est important de retenir pour nous aujourd’hui, c’est le fait d’accepter de changer notre regard sur les personnes. Pendant ce confinement, Dieu nous demande à nous aussi de regarder l’autre, les autres, « non pas selon l'apparence, mais selon le cœur. » L’apôtre Paul le dira un jour d’une autre façon dans la 1ère épitre aux Corinthiens, chap 1, v 27 : « Ce qui est faible dans le monde, Dieu l'a choisi pour confondre ce qui est fort ». Acceptons de nous laisser surprendre par les autres dans ces jours de faiblesse et d’épreuves, car aucun d’entre nous ne possède en lui-même les qualités ou les forces nécessaires et suffisantes. C’est Dieu qui y pourvoit. Remercions-le pour son Esprit reçu au baptême et pour ce même don qu’Il a également donné aux autres.

    La 2e lecture est tirée de l’épître aux Ephésiens (5, 8-14)

    L’apôtre Paul rappelle aux jeunes chrétiens d’Ephèse qu’avec leur baptême, une vie radicalement neuve a commencé. Le nom que l’on donne à un nouveau baptisé est : « néophyte », ce qui veut dire « nouvelle plante ». Dans la vallée, nous avons des arboriculteurs dont la science est de savoir greffer des arbres. Ainsi le fruit que l’on va récolter sur l’arbre greffé sera radicalement autre que celui du porte-greffe initial. On peut par exemple greffer un poirier sur une aubépine pour obtenir un bon comportement en terre calcaire. Parfois, il peut arriver que l'arbre primitif, le porte-greffe fasse naître un rejeton indésirable. Et bien c’est ce qui peut se passer avec nous. St Paul nous dit : « Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant dans le Seigneur, c’est-à-dire que le Christ a été greffé en vous, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière – or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité ». Peut-être qu’en cette période d’épreuve, nous pouvons être tentés de revenir à de vieilles et mauvaises habitudes dont nous nous étions débarrassés et que nous pourrions à nouveau laisser grandir en nous. « Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera » dit l’apôtre. Taillons les rejetons indésirables (le laisser aller, la paresse, le découragement, la tentation de petites consolations comme la pornographie ou l’alcool, l’égoïsme primaire, les caprices, etc.) et demandons à Jésus de nous aider.

    Dans l’évangile, qui se trouve au chapitre 9 de st Jean, il est question de la guérison d’un aveugle de naissance. La réponse que Jésus donne quant à l’origine de la maladie en disant que « ni lui, ni ses parents n’ont péché », doit nous aider à ne pas tomber dans l’accusation et le jugement. Dans la Bible, celui qui est appelé l’Accusateur, c’est le démon. N’entrons pas dans son jeu.

    L’aveugle n’a rien demandé, le geste de Jésus est totalement gratuit. Dans un 1er temps, il refait l’acte créateur avec sa salive (signe de son humanité) qu’il mélange à la poussière du sol. Il fait ainsi une sorte de boue qu’il applique sur les yeux du non-voyant. Il reproduit ainsi un acte de recréation que l’on trouve déjà présent dans le Livre de la Genèse, où il est fait mention de l’acte de création que Dieu opère avec de l’argile du sol.

    Dans nos vies, quelle recréation Dieu doit-il opérer en nous ? Dans quels domaines suis-je aveugle et ai-je besoin d’avoir les yeux pleinement ouverts ? Dans ma façon d’aimer au sein du couple, dans la relation parents-enfants, dans ma fratrie, avec mes parents âgés, dans mon voisinage ?

    Puis Jésus envoie l’aveugle se laver les yeux à la piscine de Siloé.

    Notons qu’en y allant l’aveugle ne voit pas encore, il obéit par la foi et là, il recouvre la vue et reçoit le don de la foi. Siloé veut dire « envoyé ». Cet envoyé, c’est Lui : Jésus. Pendant ce temps de carême si particulier à cause de ce confinement, Jésus nous demande à nous aussi de lui faire confiance et comme l’aveugle, dans le noir qui est le sien, de trouver notre Siloé intérieur.

    De revenir à notre source, c’est-à-dire à notre condition d’enfant de Dieu, à la prière que nous par moment si facilement délaissée, à lecture d’un passage de la vie de Jésus dans la Bible. Peu importe ce qu’en penseront les autres. L’aveugle de naissance n’a pas été suivi par ses voisins. Ses parents n’ont pas été très courageux. Face à l'adversité, ils ont préféré jouer profil bas. Nous leur ressemblons aussi quelques fois. Aujourd'hui, en cette période de crise, n’ayons pas peur de dire que nous prions Dieu. Ne nous posons pas la question de savoir si nous serons compris ou pas. N’ayons pas peur de poser un geste évangélique qui nous démarquera de ce que font les autres comme par exemple de s’excuser ou de se demander pardon encas d’agacement, d’impatience ou de maladresse. C’est aussi cela marquer notre différence chrétienne !

    Juste avant cette messe, j’ai reçu un texto d’amis évangéliques, me disant que tous les chrétiens dans le monde sont invités à prier chez eux de midi à 13h et ainsi de couvrir le globe de nos supplications sur l’ensemble des 24h. Parmi vous, il en est peut-être qui se disent à quoi bon prier ? Rappelons-nous que la prière qui ne sert à rien, c’est celle qu’on ne fait pas. Ne grossissons pas le rang des nombreux aveugles qui ne voient pas dans ces événements un appel à un changement de nos cœurs, de nos mentalités, de notre manière de vivre en relation avec Dieu, avec les autres et avec la planète.

    J’offrirai la messe qui suivra pour vos intentions, pour les défunts de la semaine, les malades que vous portez dans votre cœur et pour chacun de vous. Dieu vous bénisse.

  • Méditation du samedi 21 mars 2020

    Samedi 21 mars 2020                               

    Chers amis,

    Chers frères et sœurs,

    Nous voilà au début de notre 5e jour de confinement. Hier, lors de l’inhumation d’une personne à Masevaux, une idée m’a traversé l’esprit : je pourrais faire le chemin jusqu’au cimetière depuis le presbytère à pied en portant ostensiblement le bénitier de façon à ce que je puisse saluer les rares Masopolitains que je croiserais en train de faire leurs courses ou que j’apercevrais derrière leurs rideaux. Cela me permettrait en même temps de me dégourdir les jambes. En entendant les mesures de confinement diffusées en boucle à la radio, l’insistance de nos responsables politiques à rester chez soi et à ne sortir qu’en cas de grandes nécessités, je me suis ravisé. « Non Frédéric, tout prêtre que tu es, tu vas te plier aux injonctions du corps médical et des autorités civiles pour ne pas te mettre inutilement en danger et surtout pour montrer l’exemple. Il n’est pas bon en effet de vouloir faire le héros, quand on il s’agit de lutter contre un ennemi invisible ».

    Pour expliquer aux enfants comment le coronavirus agit, il suffit de prendre l’exemple de leurs consoles de jeux vidéo. Ceux qui y jouent, se rendent bien compte de la facilité qu’il y a à être derrière l’écran et à détruire tout ce qui sort d’un paysage, bouge dans une maison ou se met en mouvement dans une rue. Le covid-19, c’est ça. Insidieux, subtil, rapide et surprenant, il appuie sur toutes les gâchettes que nous lui mettons à dispositions pour infecter, rendre malade, paralyser, décimer, décourager, anéantir.

    En recoupant les divers témoignages de soignants entendus sur les ondes radio, lus dans les journaux ou d’amis travaillant dans le milieu hospitalier, je pense qu’après la fin de cette épidémie, nous parlerons un jour du martyr blanc du personnel soignant.

    Pour l’instant ici à Masevaux, le rdv de 20h est encore timide. Peu de gens se pressent aux fenêtres pour applaudir un cours instant l’héroïsme de notre personnel médical. Je sais qu’à Sewen, tout au fond de la Vallée, les instruments de la clique de Sapeurs-pompiers résonnent pour manifester leur soutien. C’est bien et il faut le faire. Cela marque un petit moment d’unité de la nation. Mais pour un chrétien, on peut et on doit aller plus loin. Si des malades sortent de l’hôpital, c’est grâce à nos soignants qui œuvrent avec dévouement pour eux. Tout récemment des amis m’ont envoyé le témoignage très poignant du pasteur Samuel Peterchmitt de retour chez lui qui disait combien il était redevable à ceux qui ont pris soin de lui. Rappelons-nous qu’avant l’épidémie, le personnel médical était déjà en surchauffe et à Mulhouse un grand nombre de médecins urgentistes avaient démissionné tant la situation en temps normal, je veux dire sans épidémie, était déjà tendue. Je voudrais aussi rappeler le très douloureux événement qui nous a tous secoué ici dans la vallée, avec le décès tragique de Yann Trommenschlager, fin 2019. Parmi les raisons qui l’ont poussé à faire ce geste, il y avait pour ce jeune infirmier urgentiste, très entreprenant, le stress lié à son travail.

    Nous savons malheureusement que la durée de l’hospitalisation pour les cas les plus graves varie entre deux et trois semaines, ce qui sature le nombre de lits largement insuffisant en service de réanimation. Nous devons donc prier pour tous ceux qui quotidiennement montent, jour et nuit, au front de l’urgence sanitaire sachant pertinemment que ce seront peut-être eux qui seront aujourd’hui ou demain les prochaines victimes du coronavirus.

    Ste Thérèse de Lisieux croyait beaucoup en ce que nous appelons la communion des saints. Elle priait et offrait ses petits efforts pour deux prêtres dont elle était la marraine spirituelle. Quand sa santé vint à décliner, elle disait : « je marche pour un missionnaire ».

    Pour nous aujourd’hui, « marcher pour un missionnaire » passe par cette obéissance à la loi qui nous contraint à rester chez nous. Je mesure combien pour certaines familles c’est difficile de rester confiné les uns sur les autres lorsqu’on est nombreux à vivre dans un petit appartement ou une petite maison. Je mesure aussi combien pour les personnes vivant seules, le découragement peut les guetter.

    C’est la raison pour laquelle, nous devons demander à l’Eprit Saint le don de force. Il ne nous donne pas les biceps ou les pectoraux de Sylvester Stallone, de Jean-Claude Van Damme ou de Betty PARISO. Par le don de force, l’Esprit Saint nous aide spirituellement à tenir dans l’adversité, à affronter les épreuves, à rester dans la paix intérieure, à aller jusqu’au bout de ce qu’on doit faire, que ce soit à la maison pour vous, petits et grands qui êtes confinés chez vous, que ce soit sur votre lieu de travail. Par le don de force, l’Esprit Saint aidera les uns à garder le sourire, ou le silence selon le moment, à dire une parole consolante, à rendre un petit service qui nous coûte, à rester fidèle à la prière, confiant en Dieu. Par le don de force, Dieu nous aide à avoir la force intérieure qui donne la facilité de s’oublier soi-même et d’être plus attentif au prochain. Il nous aide aussi à mortifier notre désir d’attirer l’attention, à servir les autres sans le faire remarquer, à vaincre l’impatience, à ne pas ressasser infiniment nos propres problèmes, à faire attention à notre imagination en repoussant les pensées inutiles. Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul nous dit en Philippiens 4, 13 : « Je peux tout en Celui qui me fortifie ». La vertu de force ne supprime pas la faiblesse de la nature humaine, la crainte du danger, la peur de la douleur, la fatigue… Le fort peut connaître la peur, mais il la surmonte grâce à l’amour. Cette vertu peut parfois amener certains à donner leur vie en témoignage de la foi si le Seigneur le demande. Le martyr chrétien est la force suprême de la force d’âme. Normalement chaque chrétien devrait être disposé à donner sa vie pour le Christ si les circonstances l’exigent.   

    Frères et sœurs, chers amis, St Jean Chrysostome nous rappelle que c’est par les difficultés que certaines vertus ou qualités humaines se consolident. Pour préciser sa pensée il prend l’image des arbres. Ici dans notre vallée, quand nous nous promenons sur les sommets, nous voyons bien que les arbres qui ont grandi tout en haut, n’ont pas forcément la même taille que ces grands sapins qui poussent plus bas sur les flancs de montagne. Les premiers sont souvent plus agités par le vent, exposés aux intempéries, couverts par la neige, de ce fait, « ils deviennent plus robustes que le fer » alors que les autres qui n’ont pas fait assez de racines peuvent tomber à la première tempête.

    Frères et sœurs, chers amis, demandons ensemble à l’Esprit saint de nous aider, de nous fortifier dans nos faiblesses. Pour terminer je vous propose quelques extraits de la litanie du Saint-Esprit que vous pourrez trouver sur internet. Nous la prierons plus particulièrement pour les soignants.

     

    Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,

    Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous,

    Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

    Esprit Saint, qui procédez du Père et du Fils, venez en nous.

    Esprit du Seigneur, qui remplissez tout l’univers, venez en nous.

    Esprit Saint de qui Jésus a été conçu dans le sein de la Vierge Marie, venez en nous.

    Esprit de sagesse et d’intelligence, venez en nous.

    Esprit de conseil et de force, venez en nous.

    Esprit de science et de piété, venez en nous.

    Esprit de crainte du Seigneur, venez en nous.

    Esprit de foi, d’espérance et d’amour, venez en nous.

    Esprit d’humilité et de miséricorde, venez en nous.

    Esprit de justice et de sainteté, venez en nous.

    Esprit de vérité, venez en nous.

    Esprit Saint Consolateur, venez en nous.

    Esprit Saint qui répandez la charité dans nos cœurs, venez en nous.

    Esprit Saint qui nous inspirez le bien, venez en nous.

    Esprit Saint qui nous inspirez la vraie prière, venez en nous.

    Esprit Saint qui nous détournez du mal, venez en nous.

    Esprit Saint qui nous protégez du démon, venez en nous.

    Esprit Saint qui nous délivrez des tentations, venez en nous.

    Esprit Saint qui nous remplissez de joie, venez en nous.

    Esprit Saint qui nous rendez purs, venez en nous.

    Esprit Saint qui nous rendez attentifs aux inspirations des Anges, venez en nous.

    Esprit Saint qui suscitez paix et amour, venez en nous.

    Esprit Saint qui êtes notre seule force, venez en nous.

    Esprit Saint, don du Père et du Fils, venez en nous.

    Esprit Saint que nous adorons, venez en nous.

    Seigneur, envoyez-nous votre Esprit

    afin qu’Il renouvelle la face de la terre !

    PRIONS :

    Père très bon, par Jésus vous avez promis que quiconque demanderait votre Esprit Saint avec la confiance d’un enfant, celui-là ne serait pas déçu (Lc 11, 13). Sur la foi de cette parole, nous osons déjà vous remercier pour le don sacré que vous voulez nous faire. En union avec cet Esprit Divin, nous voulons vous offrir ce monde en souffrance, l’ensemble des soignants et notre vie Fils Jésus sur la croix. Amen.