Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Petit billet du jeudi 2 avril

    5e jeudi de carême – 2 avril 2020

    Chers amis

    Chers frères et sœurs,

    Je suis heureux de vous retrouver par le biais de nos pages Facebook ou par ce petit mail qui vous parvient quotidiennement.

    J’ai eu plusieurs nouvelles concernant des personnes récemment malades ou hospitalisées, dont un enfant de la vallée. Je n’oublie pas non plus les décès qui nous touchent de près ou de loin. Aussi, malgré ce que nous entendons ou ce qui nous arrive, continuons de rester en prière les uns avec les autres et les uns pour les autres.

    Depuis trois rencontres déjà, nous prenons le temps de méditer ces beaux versets du Ps22/23 tout en regardant cette image de Jésus, bon pasteur. Nous arrivons aujourd’hui au v. 6 a :

    « Grâce et bonheur m'accompagnent tous les jours de ma vie »

     

    Pourquoi ne pas s’imaginer un instant Jésus lui-même priant ce psaume, aux bons jours comme aux mauvais jours. Dimanche prochain, nous entrerons dans la semaine sainte. A la lumière des Evangiles, nous comprenons que même une vie menée dans le désir de la fidélité à Dieu n’est pas toujours un pré d’herbe fraîche. Comme le Christ, mais aussi comme tant d’autres témoins de la foi avant nous, nous faisons l’expérience de passer par la vallée ou les ravins de la mort et par moment, comme en cette période, nous n’en voyons pas le bout. Par ailleurs, comme le Christ, mais aussi comme tant d’amis du Seigneur nous rencontrons égalementdes adversaires ou l’Ennemi (avec un grand E) tout court. Cependant la Bible nous montre que les grâces de Dieu accompagnent toujours celui qui s’abandonne à Lui.

    Je ne sais pas si vous vous souvenez de l’épisode de Joseph, le fils de Jacob, dans le Livre de la Genèse. Le voilà en prison suite à une fausse dénonciation et la Bible nous dit que malgré cette situation : « Le Seigneur était avec lui ; il lui accorda sa faveur et lui fit trouver grâce aux yeux du chef de la prison » (Genèse 39, 21).

    Nous aussi, nous pourrions penser, dire ou même crier : « Seigneur, sors-moi de la prison où je me trouve ». Cette prison, elle peut être mentale, elle peut être liée à nos peurs, mais c’est aussi pour certains ce petit appartement ou cette maison dans laquelle je me retrouve confiné seul ou à plusieurs.

    Le livre de la genèse nous raconte que Joseph n’était pas incarcéré seul. Il était avec l’échanson et le panetier du roi d’Égypte. Deux hommes beaucoup mieux en vue que lui. Malgré la distance sociale qui le séparait d’eux, et le sort commun qu’ils partageaient tous les trois, Joseph ne perdit rien de son désir de servir. Il remarqua un jour, au petit matin, que ses deux colocataires ils avaient tous deux la mine défaite. Joseph eut alors la délicatesse de leur demander : « Pourquoi vos visages sont-ils si sombres aujourd’hui ? » (Gn 40, 7). Tous deux avaient passé une très mauvaise nuit à cause d’un songe qu’ils étaient incapables de comprendre. Joseph le leur interpréta.

    Pour nous frères et sœurs, le but n’est pas de se lancer dans l’interprétation des rêves, nous risquerions de dire beaucoup d’inexactitudes. Le projet de Dieu sur nous, c’est qu’en toutes circonstances nous ne manquions aucune occasion de faire le bien, en somme que nous ne manquions pas de charité.

    Dans notre prison, quelle que soit sa forme et la tempête à traverser, prions pour voir la bonté de Dieu jusque dans le lieu où nous nous trouvons, ou jusque dans notre cœur. Demandons à Dieu de ne pas oublier qu’il y a dans notre prison d’autres gens et qu’il nous est possible de prendre soin d’eux. En agissant ainsi Dieu nous manifestera encore plus sa bonté dans nos vies.

    Pour conclure, je voudrais vous inviter à faire nôtre ces belles paroles de l’apôtre Paul, qui lui aussi passa plusieurs années de vie,privé de liberté :

    « L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.L’amour ne passera jamais ». (1 Corinthiens 13, 4 – 8).

    Dieu vous bénisse.

     

     

  • Petit billet du mercredi 1 avril

    5e Mercredi de carême 1er avril 

    Chers amis,

    Chers frères et sœurs

    Avant de commencer la petite explication biblique, je voudrais vraiment vous assurer de notre prière intense pour chacun et chacune d’entre vous, pour vos proches, les personnes malades de votre entourage et les défunts de vos familles. Les membres de l’EAP et moi-même sommes heureux de lire vos retours, que ce soit sur les deux pages Facebook ou par les mails qu’Agnès et Aurélie diffusent quotidiennement. Ils nous font chaud au cœur et nous encouragent à persévérer dans ces nouvelles formes d’apostolat auxquelles nous n’étions pas très habitués jusqu’à présent. Par votre prière, grâce aux réseaux sociaux, grâce aux mails, à la TV, sur KTO ou d’autres sites chrétiens, vos maisons et vos appartements deviennent ou redeviennent des petites églises domestiques comme au temps des premiers chrétiens dans les Actes des Apôtres.

    Nous voilà à notre 3e rencontre sur le psaume 22/23, avec comme je vous l’annonçais hier, la 2e partie du verset 5 : « Tu répands le parfum sur ma tête - Tu oins ma tête d’huile - ma coupe est débordante »

     

    En campagne plus qu’en ville, l’été, vous le savez, c’est la saison des mouches. C’est aussi la période où toutes sortes de parasites éclosent. Dans le cadre du ps. 22/23 que nous étudions depuis maintenant 3 jours, il est question des brebis. Jusqu’il y a peu, j’ignorais qu’il existe ce qu’on appelle ces insectes nasaux qui sont dangereux pour les moutons. L’un de ces insectes, une mouche s’appelle l’oestrus ovis, elle se niche dans les cavités nasales et dans les sinus frontaux. Les larves qui y naissent, provoquent une sinusite allergique. Dans certains cas rares, les larves peuvent aussi toucher les yeux et la brebis devient aveugle. Ces larves peuvent aussi se déplacer jusque dans le cerveau de l’animal. Dans d’autres cas, les brebis sont atteintes d’un tournis ou de vertiges, elles deviennent incapables de se déplacer, finissent par se coucher sur le flanc et meurent dans un délai d'un ou deux jours.

    Vous vous souvenez qu’hier, je vous commentais le début de ce verset 5, où le Roi David dit : « Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ». Au catéchisme, quand nous parlons de la parabole de la brebis égarée avec les enfants, ces derniers trouvent facilement quels sont les différents ennemis de brebis, les animaux sauvages qui peuvent la dévorer : un loup, une hyène, un chacal, un vautour. Parce que ces prédateurs sont plus forts, plus rapides et plus malins que la brebis, celle-ci n’a que peu de chance d’en réchapper si elle s’est éloignée du troupeau. Avec la mouche « oestrus ovis » c’est plus subtil mais tout aussi dangereux selon le cas.

    Qui sont nos réels ennemis ? L’apôtre Paul nous dit qu’en tant que chrétiens, « nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui sont dans les régions célestes » (Ephésiens 6, 12).

    Notre ennemi à nous Satan qui essaye d’agir comme ces mouches. Il cherche à se frayer un chemin jusqu’à notre tête et à affecter nos pensées et toutes autres régions de notre vie. Il essaye constamment de déposer ses petits œufs moches qui se transforment en vilains vers qui vont jusqu’à nos pensées et de là, ils irritent et infectent notre vie entière jusqu’à contrôler tout ce qui nous arrive. Par moment, ils peuvent même nous aveugler par rapport aux bienfaits de Dieu.

    Le diable adore infecter nos pensées et nous faire croire plein de choses sur Dieu, l’Eglise, la prière. Depuis nos deux semaines de confinement, n’avez-vous pas eu à lutter contre toutes sortes de pensées :

    • L’abandon de Dieu
    • La peur de la maladie, de la mort
    • La colère contre certaines personnes, etc.

    Comment nous défendre ?

    • La 1ère chose que les brebis font pour ne pas se faire infecter par les mouches, c’est qu’elles se regroupent et se couvrent mutuellement les nasaux. Nous y sommes parfois plus attentifs quand nous voyons deux chevaux qui se placent de telle façon à ce que chacun fasse du vent avec sa queue pour chasser les mouches chez l’autre. Nous aussi frères et sœurs, ne soyons pas plus royalistes que le roi : « un chrétien seul, est un chrétien en danger ». Prenons le temps de prendre des nouvelles les uns des autres, n’hésitons pas à prier même par téléphone, Skype, ou WhatsApp. Tout récemment une paroissienne l’a fait pour soutenir la famille d’un défunt. Il n’est pas nécessaire d’être prêtre ou pasteur pour agir ainsi.
    • La 2e chose à faire, c’est de demander l’onction de Dieu, c’est-à-dire d’invoquer l’Esprit Saint pour qu’il nous fasse comprendre la Parole de Dieu et qu’il nous montre combien nous sommes les enfants bien-aimés du Père. Quand le roi David dit à Dieu : « Tu répands le parfum sur ma tête - Tu oins ma tête d’huile» cette onction d’huile, représente le saint Esprit. Si nous marchons en la présence de Dieu, nous sommes totalement enduits de sa présence, et il y a quelque chose en nous qui sera différent du reste du monde. « Tu oins ma tête d’huile» : David connaissait l’importance de la présence de Dieu dans sa vie. C’est une des plus grands choses dans la vie du berger David Ps 26/27, 4 : « J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m'attacher à son temple».

    David nous apprend à désirer la présence de Dieu plus que toutes les autres choses. Il nous apprend à dire : « Seigneur, j’ai besoin de toi ». Nous devons apprendre à rechercher la face de Dieu, pas sa main, à vouloir sa présence, pas ses présents.

    Si nous cherchons la face de Dieu, sa main sera toujours ouverte, mais si nous ne cherchons que sa main, Il se sentira insulté. Ne venons pas à Dieu seulement quand on a besoin de quelque chose, allons à lui pour Lui : « Seigneur, j’ai besoin de ton onction, j’ai soif de ta présence, oint ma tête d’huile, Seigneur. Donne-moi Ton Esprit saint ».

    Nous voulons toujours nous rappeler que Dieu est un bon berger, et même si des choses difficiles sont peut-être arrivées dans notre vie, et qu’elles ne semblaient pas être bonnes, Dieu est toujours bon. Recherchons-le pour qui Il est et non pour ce qu’Il peut faire pour nous. Recherchons sa face et non sa main.

    « Tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante » : Frères et sœurs que votre coupe déborde, que votre vie déborde, qu’il y ait des fruits même devant vos ennemis afin qu’ils deviennent des amis pour vous.

    Dieu vous bénisse.