Communiqué de l’archevêque de Strasbourgsuite à l’attentat de Nice |
26 juillet 2016, 29 octobre 2020. Un prêtre, hier, un sacristain, aujourd’hui, et des chrétiens, hommes et femmes priant, massacrés par le même terrorisme islamiste, après et avec des juifs, des musulmans et des incroyants. Je pleure du fond de mes entrailles toutes ces victimes et leurs familles. Toutes sans exception même si l’attaque directe de catholiques me blesse en tant qu’évêque. La façon d‘égorger montre clairement le sens « religieux » donné à ces tueries : il est vain de le nier même si nous supportons très mal ces caricatures de Dieu. Tout ceci est à vomir. S’il y a une guerre à conduire, elle est là et elle se superpose à la crise épidémique. On cherche à rajouter à l’angoisse la terreur. La peur ne gagnera pas si nous sommes solidaires. C’est une guerre et cessons de parler de loups solitaires : il ne s’agit pas d’une série de personnes détraquées, mais des résurgences d’un même rhizome maléfique. On ne peut ni ne doit surveiller chaque personne mais on peut et on doit éradiquer cette plante souterraine et vénéneuse, l’islamisme, préjudiciable à tout le monde y compris aux communautés musulmanes. A chacun son métier. Celui de tous les responsables religieux est d’appeler et de construire une vraie fraternité, universelle et respectueuse des diversités. Le « vivre ensemble » sera un mythe tant qu’il reste un agglomérat d’individus ou de groupes sans lien d’amitié sociale entre eux. Prions pour la paix dans le monde et la paix dans notre France. + Luc Ravel Archevêque de Strasbourg
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